AT WORK
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FANNY MOIZANT, CO-FONDATRICE DE VESTIAIRE COLLECTIVE
MON HEURE DE RÉVEIL
6 heures, grâce ou à cause (!) de mon mari banquier. Je check mes mails et mon compte Instagram en avalant le premier café de la journée et je profite que les filles dorment encore pour faire du sport avec mon coach 2 fois par semaine.
MON PÉDIGRÉE PRO.
J'ai fait une Business School, puis ai travaillé chez Galliano, Dim et dans l'univers de la maison avant de reprendre mes études à l'Institut Français de la Mode.
Le projet Vestiaire Collective est arrivé dans la foulée.
L'AVENTURE ENTREPRENARIALE
C'était dans un coin de ma tête car cela fait partie de la culture familiale. Tout le monde a monté des business dans notre famille : mon frère, mes parents.
Et puis un jour cela s'est révélé comme une évidence pour moi aussi. J'avais mes deux filles toutes petites encore et je ne voulais plus être salariée.
Et surtout le déclic a été le besoin que j'avais identifié après avoir lu un article dans le ELLE sur les "récessionnistas" et auquel aucune offre satisfaisante ne répondait à l'époque. Mon frère m'appelle et me dit qu'un de ses copains avait eu la même idée ! On s'est rencontrés et on s'est lancés - à six - en octobre 2009.
VESTIAIRE COLLECTIVE
J'avais une expérience marketing mais je me suis lancée dans une aventure où il y a 8 ans, je ne connaissais rien au digital. J'ai donc appris en écoutant, en absorbant. Avec beaucoup d'humilité, beaucoup de doutes et de remises en question aussi.
Nous sommes six fondateurs, à la tête de la boîte depuis le début. Avec chacun notre domaine de compétence clair depuis le départ. Moi je m'occupais du marketing, de l'image de la marque et de la communication. Aujourd'hui j'ai une "casquette" plus business.
Il y a cinq ans je suis partie à Londres pour développer le business sur le marché UK.
Quand je me retourne, je me dis que c'est passé à une vitesse folle !
J'ai radicalement changé depuis mon expérience ici. Et ce grâce notamment à mes équipes. Elles m'ont appris à être dans la culture du "positif", un vrai changement dans ma manière de manager, de gérer le business et mes relations professionnelles.
Cela a été une "révélation", une leçon de vie.
MES CONSEILS POUR SE LANCER
Être absolument passionné par ce que l'on a choisi de faire car il faut travailler, travailler, et encore travailler quand on monte un business.
Croire qu'on aura plus de temps c'est un leurre. Il faut être prêt à faire beaucoup de concessions et se concentrer sur l'essentiel. En ce qui me concerne : le boulot et la famille. J'ai fais pour le moment une croix sur ma vie sociale.
L'une des choses magiques dans l'aventure entreprenariale, ce sont les rencontres avec des gens talentueux et d'horizons très différents. Si l'on sait écouter, on peut s'en servir pour apprendre plus vite.
ÊTRE UNE FEMME DANS LE BUISNESS
Un atout considérable. Les femmes sont souvent bienveillantes entre elles et s'entraident énormément.
DES SACRIFICES
Voir un peu moins mes enfants, mon mari... mais j'ai appris à transformer la quantité en qualité. Quand je suis avec eux j'essaye d'être à 100% dans le moment présent et de ne pas faire autre chose (comme par exemple checker mes mails, ou mon IG... !)
MES CONSEILS DE WORKING MUM
Anticiper et organiser les choses au maximum pour avoir l'esprit libre. Cela veut dire Todo Lists permanentes et une nounou d'enfer.
Mais du coup il faut aussi savoir couper avec cette logistique qui peut vite devenir une routine pesante pour tout le monde. Pour cela je fais des surprises à mes filles au quotidien, sans attendre un grand événement. Une sortie à l'improviste, un déjeuner ou dîner en tête à tête, j'essaye de passer du temps individuellement avec chacune et de leur parler énormément.
MA PLUS GRANDE FIERTÉ
Quand je rencontre mes clients et qu'ils me disent que Vestiaire Collective a changé leur vie ! Je suis fière d'avoir contribué à créer un service qui facilite le quotidien des gens.
DE MES ERREURS J'AI APPRIS...
... À être moins impulsive ! Aujourd'hui je me laisse toujours un temps de réflexion au lieu de réagir à chaud.
ENFANT JE RÊVAIS
D'arriver à la cheville de maman... elle même entrepreneure.
NEXT STEP
Emmener Vestiaire Collective ailleurs et encore plus loin.