AT WORK

Une heure de réveil

Jamais couchée, toujours levée. Dormir ça prend trop de temps et ça empêche de penser (donc de créer). Au réveil, café filtre et puis elle pense à nous, beaucoup ces deux dernières années. Mais là on sent qu’elle a quelques infidélités… Faut qu’on règle ça et qu’on s’impose (un tome 2, une virée à l’étranger, une de nous maquée, un bébé… on va trouver).

Son pédigrée pro 

Anne s’occupe de la com d’une maison d’édition (Points, au Seuil), elle crée aussi des objets créatifs pour des marques et des gens qu’elle apprécie. Elle donne des cours de storytelling dans une école de mode et est en train d’écrire un scénario sur les femmes, qu’elle souhaite réaliser (en tant que femme et mère des Blabla Queens, ça se tient).

Sa journée type 

Elle passe sa matinée dans les coffee shop (Le Téléscope, Frenchy to go ou Fragments) à écrire et à boire des cafés, passe une heure au sport, puis déjeune au soleil à lire ou dans une cantine bio à picorer et pérorer avec des copines. L’après-midi c’est plus dur pour l’écriture, alors elle la consacre au dessin ou fait tomber sa toque de stakhanoviste pour un cinoche, une expo ou un shopping intempestif pas du tout raisonnable mais totalement assumé. Vient le moment crucial de l’apéro, suivi d’un diner avec son mec et ses amis pour finir par quelques textos (entre nous hein, forcément).

Son style

Son sujet de prédilection : les femmes. Son sujet tabou : les hommes.

Alors elle en fait des farandoles : un scénario en cours et un livre au long cours. Elle aime l’esthétique japonaise, donc aime dessiner à main levée à l’encre de chine. Pour ce qui est de l’écriture, elle affectionne tout ce qui est "witty", absurde ou se lit au dixième degré.

Comment êtes vous nées, vous les Blabla Queens ?

D’insomnies qui ne pouvaient rester sans répit. Elle a passé ses nuits à textoter avec Pascal, un ami précieux et généreux (il partage le même symptôme). De longs longs textos (des jeux de mots, de l’absurde, des rires…) qui les amenaient à la rosée du matin, mais le teint plus très frais. Le jour où il a trouvé une meuf, elle nous a créés pour combler le vide et supplanter une addiction par une autre. On est un peu nées dans le rosé, mais bien frais !

Ses plus beaux moments d'auteur

Ça doit forcément être quand elles pensent à nous (Pipa : « c’est que du Pipo »). Mais sinon quand elle sent que les mots, les idées arrivent, ça peut être n’importe où, n’importe quand. Pour ça qu’elle a toujours son Moleskine avec elle et environ 120 notes sur son iPhone. Et quand elle voit que le visage d’un lecteur, d’un auditeur s’illumine, voire sourit, alors là c’est le kiff total.

Ce qu’elle aime et qu’elle ne troquerait pour rien au monde : sa liberté. Ça maintient sa créativité en alerte, et elle en vie. Si elle a plus de deux rendez-vous dans la journée, ça l’angoisse. Elle veut pouvoir papillonner. Et alors, de savoir que son travail c’est de créer des foldingues qui disent des conneries ou de créer des conneries pour des foldingues, ça la met tout en émoi.

Qu’a t elle appris de ses erreurs ?

Tout. Et donc tout ce qui va suivre ; que du bon cette fois, on croise les doigts.

Des astuces, des trucs pour gérer son temps 

Trucs et astuces, tout ce qu’elle n’a jamais su adopter. Le temps ne la prend pas : elle porte une montre qui n’est jamais à l’heure. Elle prend le temps : donner lui un métro direct, cinq stations, elle préfère y aller à pied. Et comme elle n’aime pas les gens en retard, elle est toujours à l’heure.

Son prochain défi

Traduire nos idioties dans tous les langues du monde (du coup devenir polyglotte, surtout le japonais ça la fait trop marrer) et entendre Obama lui dire « yes we can » (elle n’a aucun souci à ce que Michelle soit présente ce jour-là).

Le job auquel elle rêvait enfant 

Elle rêvait de tout sauf de travailler ! Devenir Sophie dans l’inspecteur Gadget si on peut classer ça dans la catégorie job. Sinon elle aurait pu en inventer un  : « lectrice », mais qui ne paierait pas ses envies démesurées, alors bon...

Ses  conseils pros

« Ne jamais lâcher ». Elle qui est tellement prolixe, quand elle te balance cette seule phrase tu te dis que c’est pour de vrai. 

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